Lom-Nava ou qui m’aime vienne me visiter

Si l’on en croit Gabriel EKLU-NATEY, artisan né à Lomé en 1901, le quartier Lom-Nava vit le jour en 1928 où il termina la construction de sa maison dont il a acquis le terrain une année plus tôt.

L’adage « qui m’aime me suive » a dû forcément inspirer ce « vieux loméen » à qui l’on doit la paternité du nom « Lom-Nava » comme il l’a révélé dans le Tome I de Si Lomé m’était contée [1]. « C’est moi-même qui lui ai donné ce nom » confiait-il. «(…) Ici, on était loin de la ville expliquait l’artisan maçon. Si quelqu’un achète un terrain et construit sa maison, il peut donner le nom qu’il veut à son coin. C’est pourquoi nous, ici, étant loin de la ville, nous disons « Lom-Nava » : « Qui m’aime vient me visiter ».

Il importe de rappeler que Lomé, à l’époque, se limitait au nord par le quartier Zongo et au sud par la mer. Que Lom-Nava jouxtait Amoutivé considéré comme un village hors et très éloigné du « tout jeune » Lomé et non un quartier de la capitale togolaise comme il l’est aujourd’hui.

Il fallait donc prouver à Gabriel EKLU-NATEY qu’on l’aimait assez bien et qu’on avait autant de cran pour lui rendre visite dans son « Lom-Nava ».

 

[1] Yves Marguerat et Tchitchékou Péléï, « Si Lomé m’était contée… », Dialogues avec les vieux loméens, Tome 1, PUB, 1992.

Gbadago, le féticheur venu de Lébé

Connu comme l’un des quartiers les plus populaires de Lomé, Tokoin Gbadago ou Gbadago a commencé à être peuplé vers la fin des années 30 où les loméens ont vu atterrir pour la première fois un avion à l’Aéroport de Lomé qui se situait de 1931 à 1945 à l’emplacement de l’actuel CHU Sylvanus Olympio-ex CHU Tokoin.

A l’époque, Lomé était limitée au nord par Tokoin qui était une grande forêt, au sud par le littoral, à l’ouest par Aflao et à l’est par la cocoteraie. Déplacés en masse pour cet évènement historique qu’était l’atterrissage de ce premier avion, les habitants de la capitale se sont rendu compte que la zone de Tokoin était habitable. Et Gbadago, féticheur de son état était l’un de ses tous premiers habitants.

« Gbadago (…) est venu de Lébé, de la préfecture du Zio, à côté d’Abobo. (…) Il est venu s’installer d’abord à Ahanoukopé, avec son couvent et ses adeptes » racontait dans le Tome I de Si Lomé m’était contée[1]  Etienne Dékpo, ancien cheminot aux Chemins-de-fer du Togo, né à Glidji en 1911 et venu à Lomé en 1930.

A l’époque ou Gbadago s’insatallait à Ahanoukopé – aujourd’hui Hanoukopé, le quartier n’était pas ou peu peuplé. Il le sera à partir de 1928-1930[2] et Gbadago était obligé de chercher un autre coin. C’est ainsi qu’il se dirigea vers Tokoin, qu’on pourrait traduire par « plateau », avec l’accord de Jacob Adjallé, chef d’Amoutivé de 1907 à 1943. « Quand vous vouliez venir ici, vous alliez voir le chef Adjallé, qui vous donnait une parcelle, avec l’accord de Gbadago » soulignait par ailleurs M. Dékpo.

[1] Yves Marguerat et Tchitchékou Péléï, « Si Lomé m’était contée… », Dialogues avec les vieux loméens, Tome 1, PUB, 1992.

[2] Par les fonctionnaires mariés et pères de famille de l’époque.

« J’aime bien venir à la plage » (Amandine Mékila)

Crédit @YannMoebius

Amandine D. Mékila, Crédit @YannMoebius

 

 

Etudiante en communication multimédia à l’Ecole des Cadres à Lomé, la tchadienne Amandine Djïntoïdé Mékila, âgée de 24 ans, nous livre dans cette entrevue qu’elle m’a accordée ses impressions sur la capitale togolaise. Elle nous fait part également de la vie qui serait trois fois moins chère à Lomé qu’à N’Djamena. Tombée amoureuse de la plage de Lomé, Amandine adore la douceur du climat et trouve les loméens très accueillants. Mais pourquoi a-t-elle choisi Lomé pour poursuivre ses études supérieures ? Peut-elle définitivement s’installer au Togo ? Depuis 4 ans qu’elle est là, parle-t-elle éwé ou mina ? Les réponses dans les lignes qui suivent.

Si on te demandait de donner un avis sur la ville de Lomé. Comment vous la trouvez ?

Amandine : Je peux dire que Lomé est une très belle ville. Particulièrement, j’ai aimé. Surtout le climat, l’ambiance. Je peux dire aussi que les togolais sont très accueillants. La vie est moins chère. J’ai vu qu’il y a un peu de changement depuis mon arrivée. Parce que j’étais là depuis 2011 et de 2011 à 2015, il y a tellement de changement surtout avec les infrastructures (routières). Côté nourriture, les choses ont un peu changé. Les denrées alimentaires commencent à devenir un peu chères. Mais on essaie de faire avec.

Si on te demandait de comparer N’Djamena et Lomé…

(Soupirs) Il y a tellement de différences ! Au Tchad, il fait tellement chaud. Au Togo, il fait frais. Il faut donc jongler avec les deux climats. Le coût de vie est excessivement cher à N’Djamena. On peut dire que ça fait trois fois le coût de vie de Lomé.

Y a-t-il quelque chose de particulier qui vous plait dans la ville de Lomé ?

J’aime bien venir à la plage. Il fait beau là-bas. Il y a du bon vent. Le climat est tellement doux. J’insiste parce que quitter un pays chaud et venir dans un pays frais, il y a un peu de différence. J’aime bien les togolais. J’aime bien leur manière de vivre. Ils sont accueillants. Parfois, ce n’est pas facile. Surtout quand tu viens dans un milieu, tu cherches à t’insérer… mais ça va.

Et vos études ? Ça se passe bien ?

Je fais la communication multimédia. C’est une bonne école. Je me sens à l’aise dans la filière que j’ai choisie. L’essentiel est de travailler. Tu te mets au travail. Tu fais tes propres recherches et tu réussies. Voilà !

Pourquoi le choix de Lomé ? N’y a-t-il pas d’écoles de communication à N’Djamena ?

Si, il y a des écoles, des grandes écoles même à l’université. Mais par curiosité et pour avoir plus d’expériences, j’ai opté de sortir, de venir à Lomé pour mes études. Je vis de nouvelles choses et c’est plaisant.

Ça fait 4 ans que vous êtes à Lomé. Vous parlez mina ou éwé ?

(Rires et soupirs) Je peux dire bonjour. Je me débrouille un peu avec certains mots. Je peux compter aussi… Comme par exemple quand quelqu’un me dit « so bé do » et moi je dis « do é so ». Quand je veux acheter quelque chose à la boutique, je peux venir et dire « ma kplé azi » (je veux acheter de l’arachide ou des oeufs, c’est selon la prononciation) tout comme pour acheter de l’eau aussi.

Une question un peu indiscrète, est-ce que Amandine pourrait un jour se marier à un togolais ?

(Rires) Là, je ne sais pas. C’est Dieu qui va en décider. Je suis là. J’ai déjà fait 4 ans. Si Dieu dit « ton destin, c’est au Togo », je serai là et si je trouve un bon togolais, je vais me marier avec. Pourquoi pas ?

Y a-t-il une question que tu aurais voulu que je te pose ou si tu as quelque chose à dire pour clore cette interview que tu m’accordes…

J’aurais bien aimé qu’on me demande comment les togolais s’en sortent avec le coût de vie. C’est un peu difficile ici. C’est vrai que la vie est moins chère. Mais pour jongler les deux bouts, c’est pas du tout facile pour les togolais que je côtoie. Ils se plaignent toujours. Il y a tout mais il n’y a pas d’argent. Il faut que l’Etat voie ce côté-là. Déjà créer des trucs qui puissent encourager les jeunes à faire de leur mieux. Parce que plusieurs personnes que je voie et que je côtoie deviennent des zémidjans (taxi moto). Tu peux voir des personnes qui se lancent dans la vente des chaussures, des habits qu’on dit abloni (friperie). Franchement, tu vois que c’est une jeunesse qui part en péril. Le gouvernement ne met pas trop l’accent sur l’emploi des jeunes. Les jeunes se cherchent. Pour nous-mêmes les étrangers et pour eux également, il est assez difficile de trouver des stages. Il faut que l’Etat crée un espace convivial pour permettre aux jeunes de parler, de s’exprimer et aussi de s’insérer dans le développement du pays.

Le Togo valide sa carte universitaire 2014-2025

Afin de décongestionner l’Université de Lomé (UL) et de Kara (UK) et répartir l’offre d’enseignement supérieur Licence, Master et Doctorat sur l’ensemble du territoire national , un projet de carte universitaire (2014-2025) élaboré par une équipe d’experts nationaux est validé ce mardi au village du Bénin sur le campus universitaire.

Il s’agit concrètement de modifier à travers ce projet, soumis à validation aux responsables du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, des universitaires et d’autres acteurs du système éducatif, la carte universitaire actuelle du Togo.

Pour ce faire, les experts nationaux ont recommandé la création de Collèges Universitaires (CU). Un CU, censé accueillir 2 à 5 mille étudiants au plus, sera une « institution décentralisée d’enseignement supérieur ayant pour vocation d’offrir des parcours de grade Licence adaptés aux réalités socioéconomiques de la région où il est implanté ». L’UL et L’UK qui seront considérées comme des « Universités-Centre » auront, en plus de la Licence, le monopole du Master et du Doctorat. Les Collèges Universitaires devraient être situés dans un rayon de 50 à 100 km des « Universités-Centre ».

A terme, le Togo disposera de deux universités (UL et UK) et de 11 CU (à Dapaong, Kanté, Bassar, Sokodé, Sotouboua, Atakpamé, Notsè, Kpalimé, Tsévié, Noèpé et Aneho).

Pour l’équipe d’experts, « il serait opportun de commencer à ouvrir les CU à la rentrée de 2015″ à Dapaong et à Kpalimé avec une capacité d’accueil de 1500 étudiants par CU qui nécessite un investissement à hauteur de 9 milliards de Fcfa et un budget de fonctionnement annuel de 800 millions de Fcfa environ.

Pour mémoire, le travail des experts nationaux fait suite au  » Conseil Présidentiel sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche au Togo » tenu du 28 au 30 novembre 2013 et dont l’une des principales recommandations était la nécessité de la mise en place d’une carte universitaire du Togo.

En attendant sa mutation effective en l’INSEED, la DGSCN accroît sa visibilité tout en prônant un accès libre aux données statisques

image

Rendre opérationnelle ou effective, par décret présidentiel, la mutation de la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) en l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED): voilà le défi majeur du Système Statistique National à l’horizon 2015.
« Parce que, a fait remarqué le Directeur Général de la DGSCN,Kokou Yao N’Guissan, quand vous êtes un institut, vous avez non seulement un peu plus d’autonomie, mais vous avez aussi l’accès au financement par rapport aux bailleurs de fonds pour pouvoir produire les données dont vous avez besoin ».

Et pour le faire savoir, il n’existe pas meilleur moyen qu’une Journée Porte Ouverte sur les missions, produits, et structure organisationnelle de la DGSCN couplée avec une conférence de presse axée sur le thème de la Journée Africaine de la Statistique (JAS) mardi dans l’enceinte de l’immeuble DGSCN/CENETI.

image

A travers la Journée Porte Ouverte, la DGSCN entend accroître sa visibilité et communiquer davantage sur ses « différentes publications statistiques issues de nos travaux » selon M. N’Guissan. « Nous voulons également, a-t-il poursuivi, sensibiliser le public sur l’importance du rôle que joue la statistique dans tous les aspects de la vie sociale et économique aussi bien chez nous au Togo, qu’en Afrique et dans le reste du monde ». 

Célébrée chaque 18 novembre, l’édition 2014 de la JAS est placée sous le thème : « Des données en accès libre pour la participation inclusive et la responsabilisation ». Un sous-thème : « Les implications en matière de réforme du Système Statisque National (SSN) » y a été ajouté par le Togo.
L’accès libre signifie d’abord une existence et ensuite une disponibilité des données que tout citoyen peut exploiter, utiliser, diffuser sans contrainte et sans restriction aucune. D’où la participation inclusive et la responsabilisation qui se traduisent dans la prise de décision, le contrôle et l’évaluation des actions (programmes/projets et politiques de développement) des gouvernants par la société civile et les citoyens.
A en croire le Secrétaire général du Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire (MPDAT), Komlavi Quashie, « les pays africains dans leur ensemble gagneraient à rester dans cette dynamique du libre accès aux données statistiques ». « Car, a-t-il dit, un accès plus étendu aux publications et aux données statistiques favorise les synergies d’actions nationale et internationales, promeut l’innovation, la transparence et l’harmonisation des produits à des fins de développement ».

Le site inernet (www.stat-togo.org) de la DGSCN, la base de données http://www.togoinfo.tg et d’autres plateformes où résultats d’enquêtes et indices de prix sont disponibles  participent à cet accès libre au Togo.

Pour mémoire, la Journée Africaine de la Statistique était placée en 2013 sous le thème : « Des données de qualité pour soutenir le progrès en Afrique ».

UN DON MERVEILLEUX

On oublie l’essentiel sur Noël et on s’attache plus à la fioriture

UN CANTIQUE NOUVEAU

Il y a plus de deux milles ans, un événement sans pareil s’est produit sur la terre. Quelque part, en Orient, le Créateur de l’Univers a choisi de prendre la forme de la créature pour racheter les hommes, ouvrage de Ses mains. C’était le premier Noël ; cette nuit semblable à toutes les autres mais pourtant si différente, parce que Dieu s’est fait homme. Il n’y avait ni jouets, ni cadeaux,ni musique joyeuse, ni sapins décorés ce soir-là. Mais juste un enfant, enveloppé de langes et couché dans la mangeoire d’une étable. Le rédempteur d’Israël  et de toute l’humanité en réalité ! Quel contraste avec le faste insolent des préparatifs de Noël que nous pouvons apercevoir ici et là aujourd’hui, ou, l’indifférence, le mépris affiché ailleurs.
Noël n’est ni la fête des enfants,ni l’occasion de se retrouver en famille ou encore l’occasion de se faire des cadeaux. C’est plutôt l’occasion donné à…

Voir l’article original 164 mots de plus